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24 juin 2010

Les Vendredis du Vin n°27 : Le vin, médecin de l'Amour

Les Vendredis du Vin
"Le Vin, Médecin de l'Amour"

Il y en a des passions ainsi que des besoins de médecine de l’âme amoureuse…et l’être cher qui partage ma vie depuis tant d’année me pardonnera sûrement si je me réfère ici à un autre brasier qui dévore mes veines , hante doucereusement mes nuits, emplit généreusement tant de mes verres, cette passion qui s’est déclarée il y a maintenant plusieurs années en descendant d’un Grand Ballon vers un des plus beaux endroits du monde, l’Alsace, mon Alsace, cette Alsace qui à la seule vue d’un moment immortel capturé par la boîte à images du Maestro Zvardon me rend nostalgique rien qu’à l’idée de ne pouvoir y vivre éternellement.

Alors, pour effacer cette nostalgie qui revient chaque jour telles des vagues incessantes d’un océan déchaîné, il reste la seule médecine qui apaise tout, ces concentrés de terre, de sueur, de jouissance et de bonheur que sont les flacons ramenés, les étoiles dans les yeux de la région bien aimée.
J’aurais voulu dès lors vous entretenir de tellement d’émotions récentes ou moins, mais moi qui ne sait pas traiter d’un sujet sans m’étendre à profusion, j’aurais, à coup sûr noyé définitivement tout lecteur qui a tenu le coup jusqu’ici.

Alors je n’en ai choisi qu’une, un riesling du Bas-Rhin, là où cet idylle a germé, une découverte récente, véritable alliance entre pierre et fruit, le riesling Stein 2008 version «Nature» de Jean-Pierre Rietsch, vigneron en biodynamie à Mittelbergheim. Nature parce que pendant ses 13 mois d’élevage, le vin ne connaîtra pas le soufre et ne sera pas filtré à la mise.

Le vin été carafé une demi-heure avant le service et conservé au frais. Sa robe est jaune-doré avec des reflets ocres. Si le nez est d’abord assez fermé, après un peu d’agitation, il livre énormément d’arômes floraux et plein de fruits blancs. C’est plein de plaisir et les notes oxydatives qu’on aurait pu imaginer de par l’élevage et la robe sont absolument imperceptibles. En bouche, les 6 grammes de sucres sont complètement intégrés et c’est un bel équilibre entre la fraicheur, le gras et le fruit croquant qui est au programme du jour. Sur la longueur, très appréciable, la salinité prend de plus en plus de présence, apportant de la complexité à cette petite merveille de buvabilité et de gourmandise. Il faut noter que cette impression de gourmandise est rehaussée par le fait que si la fraicheur est bien présente, on ne retrouve pas l’énorme tension tartrique des 2008 qui rend beaucoup de rieslings assez rectilignes dans leur jeunesse.

Mais ce vin ne m’interpelle pas uniquement par le plaisir torchable qu’il me procure. C’est aussi la personnalité du vinificateur qu’on retrouve pleinement ici, un vigneron en proie souvent à des doutes, en permanence à la recherche de retrouver au maximum le fruit du vin, toujours prêt à risquer son image par des incessantes tentatives sur ses vins… pour notre plus grand plaisir !

Tant que des vignerons seront là, en Alsace, pour tenter, risquer, aller au plus pur, je ne serai que plus captivé par cette fabuleuse région.

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Commentaires
P
Suis prêt, j'attends le feu vert d'Iris...
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L
"l’être cher qui partage ma vie depuis tant d’année me pardonnera sûrement si je me réfère ici à un autre brasier qui dévore mes veines "<br /> <br /> Et donc Patrick, on te dit "Amour", tu réponds<br /> Vin...<br /> Alsace...<br /> Jean-Pierre Rietsch...<br /> <br /> Incorrigible tu es ! ;-))))<br /> <br /> Sinon, pour le n° 28 ???
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