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9 mai 2011

Mas Coris 2

 

 

On se la coule douce...
au Mas Coris

Non, jeune lecteur, rassure-toi, ce n’est pas de la résurrection de Paul Préboist, célèbre porteur de soutane chez d’infatigables nudistes que je vais causer, mais bien, à travers ce titre, de la  conclusion du premier chapître d’une aventure à laquelle j'ai participé en témoin, soit la naissance du domaine du Mas Coris à Cabrières, aventure dans laquelle, avec l’aide de son mari Jean, s'est lancée Véronique Attard, que nul glouglouwinegeek ne peut prétendre n’avoir jamais croisé sur la toile.

Et d’aventure, je suis heureux d’y avoir assisté dans une presque intégralité, puisque les raisins que j’ai touché cette été en pleine véraison se retrouvent aujourd’hui devant moi, sous la forme des deux cuvées du domaine, le rosé « La Coulée douce » et le rouge « Première vague ».

 

 

Pour rappel, le domaine se situe donc à Cabrières (cela je l’ai déjà dit) sur trois hectares de vignes de 35 à 60 ans en coteaux à 200 m d’altitude, au pied du Pic de Vissou, en AOC Coteaux du Languedoc.
Les parcelles schisteuses gréseux et carbonatés plantées en grenache, cinsault et syrah sont largement bordées de garrigues, le domaine total s’étendant sur 7 hectares, ce qui permet une bonne biodiversité et une intéressante protection vis à vis d'éventuels voisins "chimistes", le choix du couple étant de mener les vignes en bio. Comme souvent dans la région, les rendements sont faibles (de l’ordre de 15hectos/ha).

 

 

Si le domaine a été officiellement créé le 1er octobre 2009, c’est ce dernier été 2010 qui a vu l’arrivée du matériel nécessaire aux vendanges des deux premières cuvées. Et ce n’est pas sans joie qu’encore baignée des effluves de garrigue, j’ai découvert au fond de la Belgique qui m’abrite, les deux flacons désirés, chez Bernard Poulet SA, à Bruxelles, flacons qui n’ont forcément pas longtemps résisté à mon envie insatiable d’ouverture…

 

 

« La Coulée Douce », Cabrières, Coteaux du Languedoc, rosé 2010

Cinsault (70%), Grenache (30%)

La robe rose saumon très claire annonce que l’objet du délit est bien ici de nous rafraichir sans chercher quelconque surmaturité ou sucrosité.
A l’ouverture, le nez est assez discret et il faut patienter un peu pour voir apparaître de jolies notes florales de violette et des fruits rouges dont les framboises rappellent nos « cuberdons ».
En bouche, le vin s’avoue la jouer très en finesse, en souplesse et en simplicité avec une belle fraicheur présente de l’attaque en finale. La finale est assez ronde, teintée d’épices qui rappellent la garrigue, sans sucre ni chaleur, avec une légère impression de tannicité plus marquée que ce que la structure de la robe pouvait suggérer.
Après plusieurs heures d’ouverture, je reviens sur ce délicat zoziau de printemps (bien que chez nous, depuis mars, c’est plutôt l’été permanent) qui a pris beaucoup plus de vigueur en bouche et si les tanins s’affirment toujours bien, c’est le fruit gourmand qui s’impose, transformant le côté réservé des premières minutes de dépucelage, en quelque chose de nettement plus jouissif, si je peux me permettre…, gourmand !
Très bonne surprise, donc, moi qui ne suis pas obligatoirement fan des breuvages saumonés. Et à 9 euros, y aurait vraiment tort de se priver.

 

 

« Première Vague », Cabrières, Coteaux du Languedoc, rouge, 2010

Grenache (50%), Cinsault (30%), Syrah (20%)

Si la robe est assez soutenue, on ne crie pas non plus clairement à la surextraction. A l’ouverture, comme pour le rosé, on est de nouveau sur une certaine réserve où seules épices et cerise viennent un peu alimenter les débats, à côté d’une pointe de verdeur. La bouche confirme cette impression, mais si on est clairement à l’opposé de la surdimension, c’est au profit de la fraicheur et d’une formidable buvabilité, aidée par des tanins subtilement intégrés. Plus on va vers la finales de bouche, plus le fruit apparaît.
Comme pour le rosé, je décide de laisser la bouteille au repos, et je reviens à elle, 24 heures plus tard, et là surprise, si la buvabilité et la fraicheur sont tours là et bien là, le fruit s’impose à fond avec des cerises confites, des notes torréfiées, des épices qui structurent bien plus ce vin, sans diminuer le plaisir et sans verse du côté de la lourdeur.

On me dira, que subjectivement, je ne pouvais qu’aimer, tant la personnalité de Véronique est attachante… certes, mais quand c’est bon, c’est bon, y a rien à cacher, ni à cracher. Aidés de leur ami œnologue, Véronique et Jean ont parfaitement réussi le « examen » d’entrée… vivement la suite, que l'on surfe encore sur ces nouvelles vagues !

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Commentaires
G
Jolis commentaires, c'est bien tourné :-)<br /> Et merci pour avoir signalé l'importateur en Belgique.<br /> <br /> @plus<br /> Gérard<br /> Le SoTmelier
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