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18 février 2013

De Zabonprés à Zabon-Neige !

De Zabonprés à Alp'Hotel…
ou plutôt...
à « Zabon-neige ! »

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C'est une histoire de hasard, de concours de circonstances, de ces histoires qui comme souvent dans le monde du glou tournent vite en sourire, en connivence, en amitié, même....

D'un côté, il y a des vacances d'hiver entre potes depuis longtemps programmées dans une station réputée de la Tarentaise. Et il y a cette habituelle angoisse mêlée de désespoir quant à l'idée que seule la bière restera l'élément buvable des vacances, du moins, si l'on excepte les "quelques" caisses de "sécurité" emmenée de chez Maître Basin & Marot. Parce qu’il faut le dire… les bonnes quilles ou les bons vignerons sont rares dans les stations de ski !

De l'autre, il y a ce petit message de René Sépul à notre égard nous signalant qu'à une petite demi-heure de notre appart, la tribu de Cécile et Stéphane Op't Roodt avait repris la gérance d'hiver de l'hôtel-restaurant Alp'Hôtel à Saint-Martin de Belleville, le tout au bas des pistes, of course. Cette même tribu qui, dans leur restaurant "Zabonprés" en fait rêver des palais à coup d'une cuisine généreuse et pointue à Stoumont, dans les Ardennes Belges.

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Et s'il  n'y avait que la cuisine... l'endroit est "LE" paradis ardennais des vins vivants. Avec des amis très proches comme Bruno Schueller, Patrick Meyer, Jean-Pierre Rietsch, Lucas Rieffel ou encore Antoine Kreydenweiss ou André Ostertag, faut-il s'étonner vraiment qu'on accède chez Zabonprés à l'Elysée du bien boire et bien manger ?

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En très peu de temps, la décision datant de l’automne 2012, Stéphane a donc démarré cette seconde activité avec une maestria hors normes, au point qu'en février de cette première année de réelle activité, les places libres sont aussi nombreuses que les grappes de vin sur la planète Mars. Il faut dire qu’on y était alors que 80% des stations de haute montagne était occupées par des belges, presque les seuls à être en vacances cette semaine-là, et que les bons plans se disséminant à la vitesse de la lumière dans le petit royaume, donc, rien de stupéfiant à ce que les lieux affichent ultra-complet. Ajoutons-y, les bons plans étant ce qu’ils sont, une masse impressionnantes de zigues aux couleurs de l’ESF, à midi (et plus tard) et on comprendra qu’il y a lieu de….. réserver !

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Même si cela n'a pas été fort facile de persuader les autochtones lors des premières semaines, c'est bien une cuisine réellement précise et gastronomique qui est venue victorieusement s’installer entre les plats roboratifs locaux, vous savez, ces écuelles censées prodiguer à votre organisme la graisse de phoque avant un raid transsibérien, alors que votre plan, c’est descendre une piste verte. Quant au pinard, si on retrouve forcément les vins de ses potes à la carte, Stéphane a littéralement retourné toute la Savoie pour proposer des vins vrais, authentiques, ce dont les gens du coin, ils n’ont pas forcément l’habitude. Une vrai démarche « éducative », quoi…. Mais avec des références comme les quilles des « Berlioz », on moins le matériel didactique est présent… Je vous laisse ci-dessous un snapshot de la carte… (cliquez pour agrandir), ça laisse rêveur…

carte

Pour arriver à un résultat aussi probant, à côté d'une équipe jeune, pléthorique et compétente, ce sont tous les membres de la famille qui composent la colonne vertébrale de l'édifice, avec, entre autres, Julien, l'ainé, qui est désormais pleinement aux côtés de son père en cuisine et qui y fait preuve d'une maîtrise absolument stupéfiante du haut de ces vingt-trois ans. C'est d’ailleurs lui qui officiait seul, le soir de notre visite et il nous a mis littéralement à genoux, mettant parfaitement en application ses formations chez Comme chez Soi et chez Thierry Schwartz (après un cursus classique à l'école hôtelière de Liège). 

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Pour  illustrer au mieux cette merveilleuse rencontre, rien de tel de reprendre le fil historicogastronomicoglou de la soirée. 

On a commencé les festivités avec un petit apéro en la personne de la cuvée "El Hem"  2011 de Gilles Berlioz, un vrai bon moment de fraicheur très fruitée et très grasse à la fois. Un peu plus riche, me semble-t-il, que sa très médiatique cuvée "Les Filles" ou encore que très pure Cuvée des Gueux du Cellier des Cray 2011(d'Adrien, l'autre Berlioz de Savoie), toutes deux bien sûr aussi à la carte.

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Pour suivre, la grande majorité de la table avait opté pour une lasagne au King Crab qui s'avéra être le plus magnifique plat de la soirée, par la qualité de ses produits, des épices présents à souhait et un coulis de tomates au basilic, éclairci à la crème fraiche, un truc totalement sublime !

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Et pour accompagner cette petite merveille dans l’assiette, on a commencé par l'Abymes Jacquère "Sarto de l'Aby" 2011 de Bernard Brun, plus tendu, moins fruité mais nettement plus minéral que son prédécesseur, gardant le juste fruit nécessaire pour être un accord parfait avec le jus du plat. Une très belle bouteille!

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Et que dire de la Jacquère "Marius et Simone"" 2011 du Domaine Giachino qui a suivi. Une merveille de jus de caillou, puissante, ultra-tendue, saline à donf et d'une longueur énorme. Un pur vin de méditation qui pourrait se déguster seul mais dont la minéralité offrait une forme d'opposition terre-mer judicieuse par rapport au plat. Un machin pareil vendu à 25 euros à la carte, c'est que du bonheur ! 

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Pour faire le break avant le plat de consistance, on s'est fait ouvrir une Mondeuse Arbin "L'Expression d'un Terroir" 2009 des Fils de Charles Trosset, un vin élégant, sobre, aux tanins fins mais présents, où l'on sent que le fruit cherche à s'exprimer pleinement mais se situe plutôt actuellement entre jeunesse généreuse et maturité pleine.

En plat principal, on avait le choix … Soit…une entrecôte charolaise de très grande origine, une véritable viande de choix qui était accompagnée des  légendaires frites "Zabonprés" qui ont encore récemment fait les beaux jours du salon des Vins Libres de Rouffach.

Soit… en parallèle avec cette viande rouge nous était proposé un boudin de chez Christian Parra, présenté façon "bloempanch", recette bruxelloise que Dirk Miny des Brigittines (un de leurs amis, forcément) n'aurait certes pas boudé. Servi avec une déclinaison de pommes et un foie gras trop top, cette recette seule méritait largement le déplacement !

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Pour "lubrifier" ces deux plats, rien de tel que la très rare Mondeuse de Gilles Berlioz, déclinée en magnum sur le millésime 2011. Et si elle est rare, la cuvée, c'est bien dommage, tant ce vin est une vraie bombe à la fois de fruit et de minéralité, le truc frais, précis à mort qui descend à la vitesse de la lumière, l'Enterprise de la Mondeuse, qui, de plus avait le mérite de s'accorder parfaitement aux deux plats, que ce soit le sanguin de l'entrecôte ou la saveur assez sucrée du boudin. La perfection... again !

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Avant le dessert, rien de tel qu'un Pinot Noir LN 012 2011 de Bruno Schuller, joli monument de rondeur, de suavité, de fruit gourmand tout en ne se refusant pas quelques notes plus austères qui appellent à une belle minéralité. Et quelle merveille de voir les yeux de Julien briller sur ce choix! 'Tain, voir un gamin, doué de surcroît, déjà accrocher à ce type de vins, ça vous met de bonne humeur pour un long moment.

Le dessert, lui, consacrait la Saint-Valentin du jour, et malgré le côté un peu kistch de la présentation, l'équilibre entre meringue et glace y était parfait. Accompagné par une petite Kriek Bio de Cantillon, c'est évidemment tout autre chose.

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Cantillon, peut-être le chainon manquant entre cette joyeuse tribu liégeoise et les bruxellois que nous sommes, ce chainon manquant, qui nous a permis, jusqu'au pas de la porte de deviser de petits endroits de la capitale si uniques, comme les Brigittines, comme Cantillon, mais aussi Max, la Friture René, la Buvette, Neptune, enfin tous ces endroits dont je vous bassine à longueur de blog.

Z'avez pigé.... Zabonneige, c'est au moins aussi incontournable que Zabonprés... à midi, à la descente des pistes, à l'apéro, après, aussi !

Alp’Hôtel (Zabonneige)

Les Grangeraies,
73440 Saint-Martin de Belleville (France)
Email: reservations@alphotel.fr
Tel: 0033 (0)479 08 92 82
Fax: 0033 (0)479 08 94 61
Web: www.alphotel.fr

Zabonprés

Zabonprès 3,
4987 Stoumont (Belgique)
Email:
zabonpres@skynet.be  

Tel: 0032 (0)80/78.56.72
Fax: 0032 (0)80/78.61.41
Web : www.zabonpres.be

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Commentaires
M
Ben... Philippe, on est descendu en ski et on est remonté en bulles à midi.... Le lendemain, on a préféré prendre les bagnoles, c'est plus sûr.
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P
Et le ski, tu nous parles pas du ski ???<br /> <br /> <br /> <br /> P
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