750 grammes
Tous nos blogs cuisine Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Vins Libres
Vins Libres
Publicité
Newsletter
Archives
Vins Libres
4 juillet 2012

VDVs 47 "Accords Vins-Mets : le Défi !" - Best Of

 

01

Vendredi du Vin #47
Accords Vins-Mets : Défi de Chefs
The Very Best Of the Greatest Hits, la Compil.

Si la 47e session des Vendredis du Vin pouvait s’apparenter à un énième  jeu d’accords met- vins, il se cachait tout de même derrière comme un beau parfum de défi visant à faire exécuter à la manière du Maître Senderens l’accord du plat sur le vin et non le contraire. Tout le monde pouvait en fait être défié à commencer par soi-même, le cordon-bleu de la maison, ou plus idéalement un chef prêt à se livrer au jeu, l’objectif étant tout aussi finalement de faire la chose dans la plus grande convivialité.

Avant d’aller au vif du sujet, je voudrais répondre aux nombreuses questions posées ou aux appréhensions affirmées quant à ce sujet  par quelques constats qui n’étonneront pas en fait pas grand monde.

Premièrement, en ce qui nous concerne, nous passionnés de la dive quille, les maîtres de la cuisine à domicile et au restaurant doivent souvent réprimer une certaine vexation quant à voir des tablées s’extasier pendant de longues heures sur les vins servis au point d’en oublier le point fort, soit l’assiette, du moins son contenu. (Délicieuse la croute sous la Tortilla.... Averell, c'est l'assiette, imbécile)

De manière opposée et même si de nombreux ouvrages ou sites web s’attèlent à nous suggérer des accords de qualité, on est quand même souvent avide de voir quel serait le plat idéal sur nos petits coups de cœur, surtout si ce plat peut émaner de l’imagination férue d’un de nos chefs préférés. Et... surtout si ce chef a le goût du risque…

03

Alors face à tous cela se posent les éternels problèmes de trésorerie, trop de restaurants proposant des tarifs de cave à prix rédhibitoires et à qualité commune, voire médiocre, quand le menu lui-même n’est pas inaccessible. Certes, les bonnes volontés émergent ci et là, le plus souvent dans de grandes agglomérations ou des régions avérées viticoles… mais tous le reconnaîtront, c’est loin d’être gagné.

Alors, l’idée de notre groupe de « Brusseleirs », pour ces 47e Vendredis du Vin, elle était de faire un coup de chapeau à toutes ces bonnes volontés qui veulent vraiment faire une gastronomie simple, pleine de goût, accessible à la majorité et qui n’oublie pas ce patrimoine gastronomique qu’est le vin, tout en proposant des étiquettes juteuses, vivantes et elles aussi accessibles.
Et quoi de mieux pour réaliser ce petit coup de chapeau que de les mettre, ces chefs, au défi de nous concocter « ze » plat (et plus si affinités) avec le vin qu’on leur aurait soumis précédemment, qu’il provienne de notre cave, de leur cave ou de chez le voisin vigneron.

 

02

 

Vient maintenant une constatation un peu coup de gueule :

Beaucoup (beaucoup trop à mon avis) n’ont pas osé s’engager dans l’aventure et seuls 17 comptes-rendus sont venus garnir la vitrine de cette 47e édition, malgré plus de 600 membres avérés. Pourtant, c’était pas faute d’avoir prévenu à temps (près de 4 mois, en fait), mais les tortues n’auront jamais vraiment l’honneur face aux lièvres, c’est évident.
En plus, vient s’ajouter à cela une petite méprise, surtout chez les jeunes membres de notre groupe : celle qui fait croire que le dernier vendredi du mois, il faut sortir sa ou ses bouteilles, la goûter et en publier fissa le compte-rendu et ce avant les douze coups de minuit… Nan… !!!!!
En fait, à peine le sujet connu, le gros du boulot peut être fait dans les jours qui suivent, à son aise, quitte à laisser l’article tout prêt au frigo, le temps de l’attente de l’arrivée du fatidique ultime vendredi. Et s’y prendre à temps, cela veut souvent dire aussi avoir  l’occasion d’organiser la chose en groupe.
Alors il ne faut pas s’étonner qu’un sujet assez complexe comme ce 47e ne récolte guère de succès quand précédemment, un sujet aussi bateau que la Syrah, parfaitement orchestré par
l’ubiquitaire Doc Litron, ait réussi à récolter des avis négatifs quant à la possibilité de trouver une bonne bouteille ou quant à la nécessité d’avoir eu besoin de plus de temps…

Donc,et d'autant plus, mes plus vifs remerciements à tous ceux qui ont joué avec, glouglouteurs, restaurateurs, voire même vignerons, remerciements tout aussi vifs à ceux qui ont transformé la chose en vraie organisation festive voire paillarde, remerciements, encore, à tous ceux qui se sont fendus de tous les medias pour offrir des comptes-rendus le plus souvent  fabuleux. Petit coup de chapeau aussi à la Belgique qui en terme de participants a fait office de véritable tsunami organisationnel.
Remerciements enfin à
Remy Bousquet pour ses 3 illustrations toujours aussi jouissives de cette 47e session….

 

04

 

Partons donc à la découverte chronologique de ces aventures en mode glou et miam :

Premier à ouvrir le feu, non sans nous avoir gratifié sur sa page de l’avancement permanent des travaux, Olivier Mercier nous emmène à Tournai (Sud de la Belgique) chez Yves Splingard du « Bistrot des Traboules », véritable petit « bouchon » qui a bien compris toute la convivialité qu’on peut tirer de mets simples et goûteux accompagnés d’une joyeuse carte des vins bien accessibles.
Appliquant à la lettre le plan de combat du président, Olivier a soumis au chef, après délibérations, un assemblage de sauvignon blanc, sauvignon gris et sémillon en provenance du Marmandais, la cuvée « S.S.S. » 2007 du Château Lassolle (Stéphanie Roussel) et un assemblage cinsault-grenache en la personne de la cuvée « Cause Toujours » 2010 du Mas de mon Père (Frédéric Palacios).

 

05

 

Sont sortis gagnant et avec brio, respectivement, un assortiment brunoise de tomate de Marmande, Gaspachoà l'agar-agar et Julienne de jambon pour le blanc, puis une selle d'agneau farcie aux pruneaux et rognons d'agneau avec une réduction de jus d'agneau liée aux pruneaux pour le second vin.
Des aventures à lire
ici… Merci à Olivier et au chef Yves pour toute cette belle énergie !

Affaire de quarantaine ensuite où l’âge du capitaine et le numéro de la session sont proches, tant le dit Capitaine Olif est proche, très proche de s’acheter un Solex. Et toujours aussi spécialiste de l’entorse au règlement ce qui est somme toute logique pour un gynéco, du moins dans les juteuses vallées jurassiennes qui abritent le grand Mufti du Wineblog.
Associant donc Jubilée et accords mets-vins pour ne pas dire vins-mets, la bête de Pontarlier nous livre un magnifique opus gastronomique chez Pierre-Ivan Boos, chef de
l'Alchimie  toujours  à « Pontarlier dans le Haut-Doubs, fief de l'absinthe bien droite, en partenariat avec celle de Travers, Suisse, bien droite également…. ».
Pour faire honneur à ses bougies renouvelées, le chef propose un menu qui flaire bon le défi sur un des plus grands édifices du patrimoine bruxellois, j’ai nommé la brasserie
Cantillon.

 

06

 

De tout ce florilège de goûts œuvre d’un chef en état de transe, il faudra donc retenir avant toutes chose (bien que tout soit évidemment à retenir) ceci : Gelée de Gueuze Cantillon, pulpe de pruneau au Jerez, sorbet d'eau de rhubarbe, zeste de citron confit et feuille de coriandre avec Cantillon Grand Cru Bruocsella, Lambic bio 2008. D’après l’auteur… totalement Cantillonesque l’accord entre légèreté et désoiffement absolu. Et nous, dans la cité du p’tit pisseur, on sait ce que ces mots veulent dire, non peut-être. Tout le reste d’incontournable se trouve ici, j’en ai bien peur, tout en me réjouissant à l’idée que mine de rien dans 4 bons mois, une certaine St-Glou aura comme capitale cette toujours bien bonne cité de Pontarlier.

On reste en France avec les 3e candidats au titre. Si le blog de leurs exploits se nomme « Journal d’un Passionné de la Rive Droite, c’est bien une passion commune qui unit Isabelle et Daniel Seriot, passion qui passe largement par le jus de treille et la gastronomie… le sujet du jour était donc fait pour eux et ils y ont répondu présents, profitant d’une rencontre avec le club lillois « Les Vignes de Léo » pour mettre Jean-Luc Germond, chef émérite du Sébastopol à Lille. Le but est de confronter le chef à une bien belle liste de crus, je cite : Champagne Vouette et Sorbée  « Saignée de Sorbée », Chambertin "Au Vellé" 2001 de Denis Mortet, Lirac blanc Domaine de La Mordorée « Reine des Bois » 2008, Pommard Vaumuriens 2006 de J.-F. Coche-Dury , Mangot Quintessence 2000 et Rieussec 1990.

 

07

 

Si tous les accords furent dignes d’une mention avec « palmes », on retiendra sur le Lirac blanc ce « pigeon en deux cuisson avec les magrets farcis au foie gras, sur un lit de crème de roquette », le vin riche et opulent parvenant à s’accorder avec merveille avec les saveurs puissantes du plat. Tout le reste, compris les appréciations « académiques » sur les vins se trouve ici. En attendant de se recroiser lors d’un salon nordique, je ne peux qu’inviter notre paire de passionnés à continuer leurs agapes gastronomiques en si bonne compagnie. (Merci aussi pour la très belle vidéo).

Petite récréation avec François Desperriers qui au travers de l’incontournable « Bourgogne Live » nous rappelle combien Alain Senderens a compris depuis bien longtemps comment un plat peut autant grandir un vin et combien il est logique pour lui de commencer par la cave avant de créer en cuisine : « la bouteille de vin est une œuvre d’art. Vous achetez un tableau, vous ne rajoutez pas du rouge ou du vert. Vous prenez un tableau tel qu’il est. La bouteille de vin, vous ne rajoutez pas du sucre, de l’orange dedans, n’importe quoi, vous la buvez comme elle est. Le cuisinier, lui, jusqu’au dernier moment, il peut modifier son plat pour faire plaisir au vin. (…) C’est plus facile pour moi de partir d’un vin. Quand on trouve une belle bouteille, faut qu’on lui fasse un plat, il faut qu’on la séduise. » Les 7 minutes de vidéo jointes sont parlantes, d’ailleurs le sujet ne s’appelle-t-il pas « Mots en Bouche ».

 

08

 

Tout cela est à des années lumières de ces chefs qui s’exhibent lors de primes flatteurs de leurs egos et avant tout pris d’Alzheimer subit lorsqu’il s’agit de se rappeler qu’un grand plat s’accompagne d’un grand vin…. Et qu’on ne me dise pas que tout cela est un drame uniquement lié à la loi Evin.
Bref, Monsieur Senderens, merci d’exister et merci à toi, François, pour nous avoir si bien rappelé
ici qu’il existe de très grands chefs qui préfèrent l’harmonie aux étoiles.

Viennent ensuite, puisque la chronologie de la publication l’exige, les joyeuses aventures de notre groupes de frappadingues bruxellois, les autoproclamés « Vendredis du Vin Brusseleir » qui après avoir suggéré à la francophonie du glou la thématique de ces 47e descendantes, ne pouvaient pas manquer eux-mêmes ce rendez-vous surtout qu’il correspondait à un an d’existence d’agapes souvent très appuyées au lire de certains.
Pour cela, nous avions décidé de confronter une sélection de 13 de nos coups de cœur viniques à 10 plats concoctés par un des plus grand talent de la gastronomie actuelle, version table d’hôte/restaurant sur une base de produits frais du jour et d’une carte de vins naturels incontournables, le tout à des prix inouïs (45 euros, le menu 7 plats). Son nom : Nicolas Scheidt. Son enseigne « 
La Buvette» dans la commune bruxelloise de Saint-Gilles.

 

09

 

Inutile de dire que le maître a répondu très largement présent, faisant de ce repas un des plus grands moments gastronomiques de notre vie, et cela de l’avis de tous.
Bien que chaque membre du groupe y va de son accord préféré, j’ai vraiment envie de citer cette réelle mise en avant du Riesling Grand Cru Muenchberg 2008 d’André Ostertag, bouteille déjà mythique comme telle, par un Maquereau, foie de lotte, coques et pommes de terre, le tout servi tiède, une pure merveille. Mais.... comme 24 pages A4 nous ont été nécéssairespour vous conter cette soirée magnifique, il serait bien trop long d'en dire plus dans ce best of, alors, je ne peux que vous inviter, avec un peu de temps libre devant vous, à méditer ici sur nos exploits, enfin, surtout ceux de Nicolas Scheidt.

Antonin « Vindicateur » aime à révéler les vins et les vins surtout. Pour lui, pas vraiment de compromis possible, le vin pris pour lui seul n’aura jamais d’égal et quand il s’agit de cérébraliser sur d’hypothétiques accords, il baille. Mais comme il n’est point goujat, il n’aurait manqué pour rien au monde sa contribution à la fête, surtout quand elle est sous la baguette de ces tarés de belges.

 

10

 

Donc, pour ne pas faire les choses à moitié, niquant d’un geste de plume Virgin Galactic, le trublion nous envoie à bord d’un Prometheus gastronomique aux confins de la galaxie à la rencontre d’un Nostromo retrouvé où le célèbre Docteur Rutz-Rudell injecte ses merveilleux Lisson aux arrière-petits-neveux des « Alien », soit une bande de homards canadiens, trop satisfaits de se voir ainsi mêlés au pinot noir défroqué de la cuvée Clos du Curé 2008. Et si tout cela ne le fait pas gémir (mais à part les vernis d’Eva*, qu’est ce qui le fait gémir ?), il est bien forcé de reconnaître que le bon vin sur bonne pitance, c’est vachement bonnard et ça se lit ici.

* Bien qu’il soit certain que la belle parisienne ait déjà tenté l’accord vernis-met avec le homard canadien bien cuit

Passer du trublion Antonin au bouillonnant Michel Smith, il n’y a qu’un pas. Seulement voilà, perturber ses chefs favoris avec nos pinarderies faceboukiennes, il est pas trop tenté l’animal…
Alors, partant de la grande complicité qui réunit Michel Portos et Francis Bernard, respectivement chef et sommelier hors normes au
Saint-James à Bouliac, il nous emmène au bout de l’onirisme à la conquête de la belle Sandrine en l’invitant aux accords suivants : un Jerez fino La Ina à placer en apéro, un Jerez Olorosso East India Solera Emilo Lustau sur le fromage, puis un Anjou « Les Gâts » 2007 de Patrick Baudouin, blanc sec de schiste à associer avec l’entrée avant d’aller plus en avant avec un Bourgueil 2010 « Grand Mont » du Domaine de La Chevalerie. Et s’il reste un grand Champagne millésime 1996…

 

11

 

Et comme ma plume rougira toujours désespérément d’admirer celle de Michel, je vous invite à aller vous aussi rêver ici, préférant de mon côté, planifier quelques journées pour piller sa cave en Perpignan, chose où je rougirai certes moins, si ce n’est en fin de parcours… pour sûr.

L’aventureux  Binbin Fou de Vin n’est pas loin de nous rappeler la stratosphère, quand il nous parle de Thomas Putman du domaine rhodanien de « la Favière »,  champion du monde de l’accord sur…. des Corn Flakes, que ce soit avec le viognier du domaine que jalousent de grands Condrieu ou encore avec « Etonnant non ? », la cuvée syrah du même domaine.

 

12

 

Alors, pour un accord crousty-fondant, c’est ici.

Lucie Bonvin, vous connaissez ? Peut-être pas encore, mais à la lecture de la fable en 5 scènes de Jacques Bertomeau, elle ne vous sera point plus inconnue, l’ingénue…. Une aventure d’un jour de fête à Bordeaux aux confins de es accords mets-vins qui vous clamera « le Bordeaux Rouge » et plus particulièrement le Château Cheval Noir, ça va avec tout…. Madame !

 

13

 

L’histoire relevée finit entre un bœuf de Bazas et un Cheval… Blanc, quant à lui… Conteur le Taulier…. Une fois de plus.

Mine de rien et si les trois derniers sujets ne manquaient pas de plume, on pouvait pas dire qu’ils collaient à 100 % au sujet, nonobstant l’effort indéniable de participation. Revirement à 180 ° avec une véritable petite perle issue de l’imagination de Sonia, ethnologue partie à l’étude d’une ethnie appelée « Quilles » pour finir en œnologie et animer l’excellent blog  Vin de Presse.
Et cette idée c’est appliquer à la lettre les ordres du Président en confrontant le mythique Chignin Bergeron « Les Filles » de Gilles Berlioz (une Roussane 100 % qui a de la jambe et  qui décoiffe) à deux chefs plutôt qu’un ! A votre gauche, toque blanche, Etienne Berg, cuisinier de chez
Lavinia à Paris. A votre droite, toque noire, Ludovic Bartholomé de l’Arbre à Vin à Clermont-Ferrand.

 

14

 

Non contente de nous ravir à travers ses mots, de nous éblouir de ses montages vidéos, Sonia vous propose aussi de voter sur sa page pour la meilleure des deux recettes proposées, respectivement, « Tartare de saumon retour des îles » et « Omble de Fontaine, risotto à la cardamome ». Un match nul… de qualité, semble-t-il, mais… vous n’avez pas encore voté.

 

15

 

Comme dit sur la page facebook de l’évènement…. Chapeau bas, Mademoiselle, pour ce splendide travail !

Sous les ordres de son lieutenant Gérard Garroy, la troisième escouade belge a elle aussi pleinement obéi aux ordres présidentiels en allant défier le chef Astrid Marx du Fiasko à Aubel (Belgique) avec un Touraine-Mesland blanc 2002 du Clos de la Briderie et le Coteaux du Languedoc « Atout Pic » 2011 du Mas Coris (qu’on ne présente plus !). De nombreuses propositions de grande classe sont ainsi sorties de l’imagination du Chef du Jour…. La plus audacieuse et d’une rare perfection sur le Touraine-Mesland étant un « Duo d’huitres gratinées, sur un lit de salicornes, shiso et Oyster Leaves, gelée d’Arran et sauce au Savagnin ». Préparé avec minutie, cette troisième escouade nous offre un très beau moment de convivialité à suivre ici.

 

16

 

Et comme si cela ne suffisait pas…. Vu la réussite de l’opération, le menu reste ouvert au « public » tous les vendredis de juillet…. Amateurs avertis….

Pour ceux qui l’ignorent encore, entre une autre escouade, parisienne, celle-là et nous, les Brusseleirs, le courant passe, comme on dit, et pas qu’à cause de la Cantillon (même si….)  Et cette escouade des plus sympathiques est constituée entre autres d’Eva Robineau aux doigts de Fée, du morgonesque Guillaume Nicolas-Brion et le trublion Antonin, déjà précité, qui pour l’occasion, se sont acoquinés de Cyril de Vin Plaisir pour répondre à la mission-défi Mets-Vins. Et s’acoquiner est un faible mot puisqu’ils ont laissé les mains libres au dernier lascar pour se fendre de bouteilles de sa cave et soumettre celles-ci  à Julien Frouin du Jaja pour les accords, le tout sur un service des vins « à l’aveugle » question de corser encore la chose pour les 3 premiers larrons. Dans cette morne plaine en terme quantitatif de réponses à cette 47e des VDVs, autant vous dire d’emblée que ça vous réchauffe drôlement de voir ces djeunes ainsi se casser le c… pour faire d’un thème un tel moment de convivialité.
Et puis, cerise sur le gâteau, le Cyril réservait une belle surprise à ses hôtes, vu que la totalité des quilles était en provenance directe de Jean-François « FanFan » Ganevat. Là ça vous la met très haut la barre, surtout que des cuvées aussi mythiques que rare comme le polycépage ancestral rouge « J’en veux » et e moelleux « Sul Q… » faisaient partie du lot.

 

17

 

Et comme le chef n’a pas été en reste, on a atteint le niveau Bubka des accords Vins-Mets. S’il y a lieu de retenir un must, c’est certainement cette  « volaille jaune farcie aux morilles compotée de fenouil et jus de viande » sur le Chardonnay ouillé Les Chamois du Paradis 2004. Mais ce n’est qu’un des must, en fait, et tous les autres  se trouvent en long, en large et en deux versions, selon que vous voulez celle de Guillaume, ici, ou celle de Cyril, ici. Euh, …. Zêtes too much, les artistes !

Petite récréation dans l’image et dans le son ensuite avec un reportage d’Obiwine sur les vins Cahors et où il est fortement question d’accords.

 

18

 

Parler d’une des régions préférées des Français (selon le père Bern), c’est toujours intéressant, mais si ici, vu qu’on s’éloigne du sujet ce gros quart d’heure est vraiment « récréatif ». Mais comme disait le bon Baron Pierre…

S’il n’a pu trouver le chef idéal en son Languedoc-Roussillon, Guillaume Deschamps  de GDWine  veut lui aussi participer à la fête y allant d’une bien belle réflexion en ce qui, pour lui, représente un fossé entre le fait du partage de belles bouteilles et la gastronomie, raison pour laquelle, il ne fréquente que donc très peu les belles enseignes. Mais la réponse n’est probablement pas dans les étoiles, Guillaume….

 

20

 

Dans la grande majorité, quel est leur intérêt d’en faire encore plus pour satisfaire une partie infime de leur clientèle. Tant qu’on ne s’adresse pas à un vrai passionné des vins et du partage, c’est peine perdue, je pense….

Et pourtant ils existent ces passionnés (voir entre autres la liste du jour en fin de post) ! Et quand ils existent, ils n’ont pas obligatoirement un écho à tous leurs efforts.
Daniel Folz, le chef du Croque-Chou avait mis les petits plats dans les grands en faisant rebondir la thématique des 47e VDVs en présence d’un vigneron, et non le moindre, puisqu’il s’agissait de son voisin Henri Milan. Autour des vins de ce dernier, il proposait pour tous les VDVéïstes de la région et de passage, une vraie soirée « Croque-Raisins », le célèbre vendredi….

 

19

 

Il en a été visiblement pour ses frais et je trouve cela terriblement dommage. Faut-il donc aujourd’hui vivre dans une grande agglomération ou bénéficier d’un salon pour déplacer les foules ?

Pour des raisons professionnelles évidentes, Laurent Baraou du blog éponyme ne pouvait trop risquer d’hérisser les poils de l’un ou l’autre chef en faisant un choix. Il a donc décidé de prendre lui-même les casseroles d’assaut pour nous fournir deux bien beaux accords.

 

21

 

Le premier, sur un Côtes du Castillon rouge « LB »2011 du Château La Brande, fut du Château La Brande, fut un dos de cabillaud au coulis de fraise sauvage et rhubarbe accompagné de riz basmati sur feuille d’oseille, un plat qui réussit à donner une nouvelle dimension au vin. Le second accord fut mené sur un Sancerre « Edmond » 2004 d’Alphonse Mellot avec un poulet aux échalotes et sirop de sureau, précuit au sauvignon et accompagné de fenouil confit au citron. Gageons que la puissance du sancerre aura épousé à merveille les agrumes du plat. Pour plus de détails, c’est évidemment ici. 

Last but not least, Audrey Domenach nous emmène en musique au Festival de Jazz de Vienne (38) pour lancer un défi à Jeremy Revel, restaurateur local à l’Auberge’In et au Verre en l’Air. Le défi en question est de s’attaquer comme bon lui semble à la cuvée dédiée au festival, soit la Cuvée Jazz à Vienne 2010 en Côte Rotie assemblée par la bande de potes Gérin, Gaillard, Villard, Gangloff, les vins de Vienne et Cuilleron.

 

22

 

En entrée, Jeremy Revel propose un Mélimélo de salade, compotée de betteraves, chutney et foie gras, puis, en plat, un Mélange de salade du marché, canard et écrasée de pommes de terre avant de terminer avec, comme dessert, un Entremets fruits de la passion et mangue, fraicheur de fraises.
Trois accords qui vont très bien, en fait, et qui démontrent la polyvalence des vins de Côte Rotie.
Mais Audrey vous en dit bien plus
ici.

Et en conclusion….

Je dirais simplement à la lecture de tous ces posts…. : Cherchez toujours la passion et quand vous l’avez trouvée, brisez la glace par pitié. Quand vous avez la chance de tomber sur un chef qui a le bonheur, en plus des fourneaux, de partager cette passion du glou qui vous anime, allez de l’avant, n’hésitez pas à former un groupe bien joyeux à l’image d’Eva et ses « boys », d’Olivier Mercier, Daniel Seriot ou Gerard Garroy et leurs potes, sans parler des « Brusseleirs », suggérez aux chefs…. Et je parie que de grands moments vous attendent.
N’oubliez jamais que là vous apprenez, vous découvrez, vous avez un coup de cœur, une émotion, de l’autre côté, le chef, il le partagera probablement tout autant.

Enfin, malgré les plus de 600 membres inscrits, notre dévouée secrétaire générale Iris semble en manque de candidatures de présidence pour l’été…. N’hésitez pas à reprendre ce flambeau qui dès ces derniers mots ne m’appartient déjà plus.

Les Bonnes Adresses du jour (par ordre d’apparition)

Bistrot des Traboules
33, Quain Notre-Dame
7500 Tournai
TEL : 00 32 (0)498 52 41 26
https://www.facebook.com/pages/Bistro-des-Traboules/203363583038172

Restaurant L'Alchimie
1, avenue de l'armée de l'Est
25300 Pontarlier
TEL : 00 33 (0)3 81 46 65 89
www.l-alchimie.com
restau-lalchimie@wanadoo.fr

Restaurant Le Sébastopol
 1, place Sébastopol
59000 Lille
TEL : 00 33 (0)3 20 57 05 05
www.restaurant-sebastopol.fr
n.germond@restaurant-sebastopol.fr    

La Buvette
Nicolas Scheidt
108, Chaussée d’Alsemberg
1060 Saint-Gilles
TEL: +32 2 534 13 03

www.la-buvette.be

Le Jaja
3 rue Sainte-Croix de la Bretonnerie
Paris 4ème
TEL : 00 33 (0)
1 42 74 71 52
www.jaja-resto.com

L’Hédoniste
14, rue Léopold Bellan
75002 Paris.
M° Sentier ou Chatelet/Les Halles
TEL : 00 33 (0)1 40 26 87 33
www.lhedoniste.com

Le Saint-James
3 place Camille Hostein
33270 Bouliac
TEL : 33 (0)5 57 97 06 00
www.saintjames-bouliac.com

Lavinia
Centre Commercial le CNIT
2, Place de la Défense
92800 Puteaux
www.lavinia.fr

L’Arbre à Vins
10 rue des Archers
63 000 Clermont-Ferrand
TEL :
00 33 (0)4 73 90 44 02
http://restaurant-larbre-a-vin.jimdo.com
arbre.a.vin@gmail.com

Le Fiasko
route de la Clouse, 27
4880 Aubel
TEL : 00 32 (0)87 55 25 50
www.fiasko.be

Le Croque-Chou
Daniel Folz
8, rue Pellegrin
13670 Verquières
TEL : 00 33 (0)4 90 95 18 55
www.le-croque-chou.fr

L’Auberge’in
39 bis rue Victor-Hugo
38200 Vienne
TEL : 00 33 (0)4 74 53 00 00

Le Verre en l’Air
14, rue Henri-Jacquier
38200 Vienne
TEL : 00 33 (0)4 74 78 01 43

Publicité
Publicité
Commentaires
M
Tu as parfaitement résumé la chose sans omettre tes petits commentaires judicieusement placés. Je me permettrai d'ajouter que, comme Senderens et à l'instar de mon chef à moi (Michel Portos), ce serait tellement mieux si ces messieurs des casseroles prenaient la peine de s'intéresser au vin. Pour en revenir à mon duo, la chose importante sur laquelle je n'ai pas su insister, c'est que Richard et Michel peuvent concocter un menu en fonction de vos propres vins. Pour tout le reste, et même pour ce sujet quelque peu "ardu", encore bravo !
Répondre
M
Merci m'sieurs....
Répondre
C
Bravo et merci encore Président. Tes ecrits se boivent comme ces vins se mangent des yeux. <br /> <br /> Et puis c'est chouette de tutoyer un President quand meme.
Répondre
G
Un grand merci pour ce C.R., 'mon foie', bien résumé, 'une fois' ... ! :-)<br /> <br /> En plus il me permet de relire des post que j'avais "loupés" !<br /> <br /> Merci Monsieur le Président qu'on aime bien ses petits "coups de gueule" :-)
Répondre
Publicité